lundi 9 juin 2008

La Communication du Développement Durable: une nécessité pour le bien être de demain

Le 28 mai 2008
Par Maître HYPPOLITE Renaud avec la participation de Mademoiselle Chani Madoui.

« La communication du développement durable : une nécessité pour le bien être de demain ».


Communiquer sur le développement durable révèle une entreprise pharaonique, quand on sait que, ce concept très prisé dans le monde contemporain, ayant une importance capitale pour l’avenir de l’humanité, est assis sur 3 axes stratégiques à savoir : le social, l'économie et l'environnement.

Chacun des ces piliers constitue un univers à explorer dans la quête pour la facilitation à toutes les nations de la présente génération d’avoir droit à un niveau de vie suffisant, sans compromettre l’avenir des futures générations. Ils ont chacun leurs caractéristiques propres. Ils gardent néanmoins une interrelation parfaite dans la mise en oeuvre de la machine de ce nouveau mode de développement.

A reconnaître que, le DD dans son application, n'est ni le codéveloppement, ni l'écodéveloppement. C'est une vision globale vers une nouvelle forme de développement qui cherche à s'adapter à un monde en évolution constante.

Nous voilà face à ce défit, avec la prétention d’atterrir ce concept sur la piste réceptive de tous les citoyens du monde, sans acception de personne.

Nous partons du principe de synthétiser le concept du développement durable en 3 chapitres:


Au chapitre I, on a présenté le développement durable par sa définition officielle comme « un développement qui répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » D’autres définitions adoptées par des spécialistes ont été considérées.

De surcroît, on a constaté que le développement durable doit être l’objet d’une culture partagée, d’un engagement réciproque dans l’esprit de chaque individu, car qu’il s’agisse du pays du nord ou du pays du sud, nous sommes tous concernés par la dégradation de l’environnement, la disparité économique et le terrorisme que connait notre monde aujourd’hui.
Fort de tout cela, on a perçu le concept comme un droit, le droit de tous les peuples du monde de vivre une vie saine dans un environnement sain. Le DD paraît comme une eau qui s’harmonise avec les récipients culturels de toutes les nations.

De là, le développement durable devient ma culture, votre culture, notre culture à tous. Donc, le développement durable est une culture universelle.

On a passé en revue les principes fondamentaux de ce nouveau mode de développement qui sont considérés comme une véritable boussole conduisant au DD. Ils sont au nombre de 7 dont 4 attirent notre attention dans cette présentation:

Prévention, parce que prévenir vaut mieux que guérir,

Précaution, parce que chacun est en même temps créditeur et débiteur du développement durable, il ne faut pas attendre l’irréparable pour agir,

Responsabilité, parce que chacun doit être conscient de sa responsabilité, celui qui dégrade doit réparer, d'où le principe polluer payeur.

Solidarité, vu l’état actuel du monde, les nations ont une nécessité de faire du développement durable une cause commune, pour ne citer que ceux-là.

Le chapitre II, le plus volumineux du document est un chapitre d’information. Il présente d’une part : l’importance du DD qui se caractérise par l’ensemble des difficultés que connait le monde aujourd’hui, le réchauffement de la planète, la refonte des glaces, le danger nucléaire etc. Les tristes événements en Birmanie et en Chine en mai 2008 nous sont des exemples pertinents. De cette importance, nous avons relevé 3 obstacles majeurs dans la diffusion du DD:

Un obstacle budgétaire, bon nombre de pays ne disposent pas de moyens pour faire face aux contraintes dues au sous développement.

Un obstacle culturel, la méfiance des pays du tiers monde d’emboîter le pas avec d'autres pays émergent en matière du DD. Ils voient dans certains paramètres du DD, comme la bonne gouvernance, un plan néolibéral qui pourrait entraver l’économie locale. Sans oublier que chaque culture reçoit le signal du DD dans sa propre appréhension.

Un obstacle communicationnel, le droit à être informé reconnu par un ensemble d’instruments juridiques nationaux et internationaux n’est pas garantie pour tous. Dans certains coins du monde, l’accès à l’infrastructure est inexistant, ce qui rend plus vulnérables bons nombres de populations.

D’autre part, on a énuméré les dimensions du DD comme on l’a énoncé à l’introduction. Ce sont: des dimensions environnementales, sociales et économiques, en adéquation avec la technique d’intégration et d’implication de tous les critères en trois niveaux : national, international et communautaire. Ces critères constituent une base d’information équilibrée dans la recherche des moyens en vue de démocratiser le concept.

Au niveau des collectivités territoriales, on a mis en évidence le principe d’intercommunalité. Très développé dans le département du Val d’Oise (95), il consiste aux communes qui le désirent, de se regrouper autour d’un projet permettant de favoriser le développement local et contribuer ainsi à la politique d’aménagement du territoire. C’est un très bon modèle en termes de communication au DD. Elle se présente sous la forme associative ou sous la forme fédérative. Son application au niveau national serait un atout pour la mise en œuvre des objectifs du millénaire prôné par l’ONU.

En outre, dans le champ des dimensions du DD, on a souligné la communication responsable -une communication qui ne doit pas être perçue comme une restriction à la liberté d’expression, mais une prise de responsabilité, une mesure de prudence ou de précaution, un principe de non empiètement et de non provocation au droit des autres. Enfin, la communication responsable est une sorte de comportement déontologique garantissant la paix sociale entre les nations, , pour le bien être des générations présentes et futures. Car, il est grave d’être prudent sur la communication de ses pensées, mais il est encore plus grave quand le non prudence de cette communication entraîne l’embrasement ou la banalisation excessive.

Enfin le chapitre III, la partie sacro sainte de cette recherche, fait une sorte de diagnostic de l’ensemble des axes communicationnels du DD.

Malgré la mission de l’UNESCO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et de la Culture) confiée par les l’ONU pour piloter les actions de la décennie des Nations Unies à l’éducation en vue du DD (2005-2014), on a prélevé pas mal d’ambiguïtés au point de vue de l’accessibilité des gens à la connaissance du DD. Dans une petite enquête que nous avons menée en avril 2006 dans 3 communes en île de France auprès des écoles: Levallois-Perret (92), Saint Ouen (93) et Villiers le Bel (95), où 100 enfants ont été interrogés dont leur âge est compris entre 4 et 10 ans, le constat était constant. Sur 2 questions posées à savoir : Que savez-vous du DD ? Seulement 22 connaissaient ce que c’est le DD. Sur la question connaissez-vous ce logo (Des logos représentatifs du développement durable) aucun d’entre eux ne connaissaient pas un logo du développement durable. Cependant on leur a présenté les logos de certains super héros comme Bat man, Super man, Speeder man, à l’unanimité ils reconnaissaient ces personnages. D’où une crise d’image constatée.

Le DD souffre d’une crise d’image aujourd’hui qui entraîne un déficit sur le plan communicationnel. On ne peut pas communiquer dans la confusion. Les gens ont besoin de s’accrocher sur une image. Leur attention doit être fixée sur une visuelle, pour pouvoir mémoriser facilement. C’est dans cet ordre d’idée que nous proposons le logo du Sommet du Johannesbourg (III), comme logo officiel du développement durable. A notre avis, ce logo reflète très bien le concept.

On suggère aussi, l’adoption d’un super héros incarnant le développement durable. Les enfants s’adaptent rapidement à ces genres de personnages, spécialement au cinéma, à la télévision, dans les magazines spécialisés et dans des jeux vidéo. Il y a une forte admiration chez les CSP pour ces produits tendances.

Un plaidoyer pour une chanson culte à l’instar de We are the world de Michael Jackson et Lionel Richie interprétée par les artistes les plus glamours du monde. Cela constituerait un pion dans le processus de vulgarisation du DD.

Une politique d’échange et de coopération s’avère une nécessité pour atteindre le pertinent objectif de vulgariser le développement durable. Chaque pays peut apporter une expérience nouvelle à un autre en matière du DD.

Les peuples du monde entier doivent exiger à leurs gouvernements de garantir leurs droits fondamentaux. Il faut revendiquer des droits d’intérêt commun. C'est ce qu'on décrit comme étant la revendication éthique.

A l’instar des pays européens dont la France, le DD doit être enseigné à l’école et à l'université.

Les entreprises ont un rôle capital à jouer dans la démocratisation du concept. D’autres produits arrivent là où les livres, la télévision et la radio ne sont pas encore arrivés.

Mettre ceux qui ont porté atteinte à l’environnement et aux droits fondamentaux des populations de différents coins du monde face à leur responsabilité.

On a préconisé:
La création d’un fonds spécial pour les pays qui cherchent à améliorer les conditions de vie de leur population. Le but est d'encourager de manière directe, l'engagement et les résultats d'un Etat de passer d'un indice faible à un indice moyen ou élevé en matière de développement humain.

Création des organes chargés de piloter, développer et d’ajuster les thématiques du DD.

Favoriser la connaissance et la recherche : bourses d’études, création des chères en DD dans les universités nationales.

Encourager non seulement l’événementiel, mais aussi, toutes autres formes de communications développées par NTIC.

Enfin, on constate que le monde évolue, tandis que les peuples du tiers monde restent taillables et corvéables à merci. Comme a révélé l’ouvrage de l’Académie de droit européen sous la direction de Philip ALSTON

« Ils vivent une éternelle expérience de l’ostracisme, qui consiste dès lors dans la méconnaissance de ses propres droits et ses besoins. C’est là, non seulement le cas lorsque quelqu’un élève sa voix et que personne ne l’écoute, mais déjà et plus gravement, lorsque quelqu’un reste silencieux, parce qu’il a perdu le courage de l’élever ou parce qu’il considère que sa situation tient à sa destinée qui doit être acceptée avec stoïcisme ».

L’homme ne doit plus vivre dans cette naïveté. Il doit être en même temps créditeur et débiteur du droit au développement. C’est une obligation de l’État d’informer la population sur les mesures à prendre afin de protéger l’environnement. Cette responsabilité doit être considérée dans une vision globale.

Au Sommet de Johannesburg de 2002, Jacques CHIRAC a prononcé cette phrase : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre de mal développement, au Nord comme dans le Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l’humanité sont en péril et nous sommes tous responsables »

Vu la gravité de la situation, l’heure n’est pas à prononcer de baux discours dans les tribunes des institutions nationales et internationales. Il y a une urgence pour informer les habitants de la terre sur le danger que représente cette dégradation déchaînée de l’environnement et des conditions de vie des certaines populations.

Nous partageons un patrimoine commun qui est cette planète dont nous sommes locataires. Chacun doit se sentir concerné en dehors des frontières et de la culture. Car, aussi fort que la négligence des belges peut déranger les français, aussi fort que la négligence des haïtiens peut porter atteinte aux américains. Le développement durable c’est ma culture, c’est la votre, c’est notre culture à tous, donc, le DD c’est une culture universelle. Travaillons ensemble pour inculquer à toutes et à tous l’ensemble de ses principes, afin d’assurer un mieux être pour la génération présente et construire un avenir global et sûr pour les générations futures.

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Ce document sera disponible sous forme d'ouvrage au deuxième trimestre de l'année prochaine.

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